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Saule, bonhomme de verre


Photo : Graziella Moreels

C'est une ancienne Verrerie. A Braine-le-Comte, c'est "leur Cockerill à eux". De la brique, du bois et du fer. Bâtiment industriel réinvesti par le centre culturel. On se laisse guider par une longue allée de graviers, on passe devant un Food Trucks (délicieux burgers, yum), et on suit les panneaux. "Entrée", "le Bar", "la Scène". On y est.


J'ai emmené mon enregistreur, "au cas où". L'après-concert a prouvé que j'ai bien fait : pour tâter l'ambiance et écouter Saule, allez vous promener par ici (à partir de 3'49''pour les impatients).


Si l'endroit rappelle un peu de Salon de Silly, c'est surtout à cause de l'atmosphère confinée, la poussière et la chaleur qui descendent des spots. Les loges sont isolées par un simple rideau noir. Le public gonfle l'arène et lorgne vers l'entrée de scène. Saule, Baptiste, notre chanteur belge célèbre, il est là ! Tout près ! Il va arriver !


Il arrive (normal). Avec le guitariste Julien Gugel, ils prennent doucement leurs marques face à un public conquis d'avance. Conquis mais exigeant : du genre qui connait les chansons, et qui les réclame. Les enfants au premier rang font le commentaire en direct et Saule joue avec eux. C'est bon enfant, c'est une jolie ballade. Je me promène entre les chansons moi aussi, celles du "Saule de la première heure" dont je suis restée si proche.


Et puis tout à coup, je me réveille au milieu d'une foule dansante et bondissante. En un instant, en une respiration, le copain Saule est devenu la rock star, le show man, le maitre du jeu incontesté de la soirée. Nous sommes devenu sa muse, son fief et son terrain de jeu à la fois. Rythmes s'accélèrent, solos de guitare époustouflants se succèdent, climax en vue... et les plombs sautent.


Les plombs sautent mais les musiciens font dans noir comme s'ils ne l'avaient pas remarqué. Ils termineront la chanson comme s'il ne s'était rien passé, éclairés par les smartphones du public. Le temps que l'électricité revienne, ils descendent dans l'arène. Saule fait s'asseoir l'assemblée. Ils offrent à la pénombre une version acoustique et tremblante de la chanson "Saule", ouverture du tout premier disque. La recette fonctionne toujours, elle est délicieuse : chacun, dans son petit soulier, savoure le moment d'intimité.


La lumière a fini par revenir, Saule et Jug sont retournés sur scène et ont fait sauter tout le monde dans un pogo intergénérationnel. Avant de s'en aller sur un titre du prochain disque, "Silent man", tout enrobé de barbe à papa, dans un gimmick universel repris par tout le monde, en choeur.


La soirée est passée dans un charme. Pour Saule, c'était une parenthèse, un contact amoureux avec son public juste avant d'entrer en studio. Rendez-vous en janvier 2020, pour le prochain album qui reviendra à la source : proximité et complicité avec le public.


Hâte !



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