Valkø, une autre Reine des neiges
Les matins devenus blancs, les trottoirs sont glissants. L'hiver à la porte, on se demande si on a vraiment envie d'emmener les enfants au cinéma ou si on ne préférerait pas, plutôt, tout quitter pour une cabane où se blottir au coin du feu avec un bon grog, trois livres et une pile de disques.
A défaut de cabane, ce mardi 3/12 on pouvait choisir le Glaïeuls Paradise, qui proposait à son affiche intimiste le trio chaleureux de Valkø. Séverine, Peter et Nicolas - chant, guitare et contrebasse - ont beaucoup pour plaire. Le capital sympathie, la musicalité, l'harmonie, la belle entente. Et la voix de Séverine, cristalline et aérienne, évoque sans aucun doute les rondeurs enneigées, les glaciers, la géométrie des flocons. La blancheur éternelle, cet espace vierge à inventer, qui donnent leur nom à Valkø - "blanc", en finnois.

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La formation en trio est jeune et à éprouver. "C'est la deuxième fois qu'on joue à trois", confie l'artiste en coulisses. D'où les hésitations et balbutiements qui amputent l'évidente complicité du trio de la précision qu'on attendra d'eux, inévitablement.
Côté musique, last but not least, au programme de ce concert : des nouvelles chansons, des anciennes, toutes aussi ensorcelantes les unes que les autres. La beauté est bien au rendez-vous, et la séduction aussi, et l'amour, avec un répertoire qui caresse autant les peines de cœur que l'affranchissement douloureux des mélodrames terrestres. On flirte avec le ciel. Avec une voix à ce point angélique, on ne peut pas aller ailleurs.
Spécial sourire pour les deux reprises choisies pour le rappel : versions épurées, graciles et élégantes de deux tubes de dance floor : avec une page blanche, on caresse aussi l'art de la réinvention.